Speranza
Les regards portés sur Gesualdo ont grandement changé au cours du XXe siècle.
De compositeur marginal, déséquilibré, dont la musique sombrait petit à petit dans l’oubli, il accéda pour certains à un statut de visionnaire, le premier, 300 ans avant Wagner et les post-romantiques, à faire un usage important de chromatismes et de dissonances, tout en étant un précurseur des modernes par son utilisation de contrastes extrêmes et de ruptures rythmiques inhabituelles.
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Gesualdo a inspiré certains grands compositeurs du XXe siècle :
Alfred Schnittke a écrit un opéra sobrement intitulé Gesualdo traitant de la vie de ce dernier.
Stravinski a quant à lui composé un Monumentum pro Gesualdo à son honneur.
Salvatore Sciarrino dont l'opéra "Luci mie traditrici" a été composé en 1998. Cet opéra en deux actes sur texte de Sciarrino, a été inspiré de "Il tradimento per l'onore" de Giacinto Andrea Cicognini (1664) qui raconte la vie de Gesualdo.
Les "Gesualdo Variations" où le guitariste et compositeur David Chevallier fusionne madrigaux tardifs, écriture contemporaine et musique improvisée.
Le compositeur australien Brett Dean a écrit une pièce pour orchestre à cordes et bande magnétique intitulée Carlo Gesualdo (1997) qui reprend et sample les premières mesures du célèbre madrigal Moro lasso al mio duolo.
Enfin, Anatole France évoqua le meurtre de la première femme de Gesualdo dans Le Puits de Sainte-Claire (1875), sa vie fut ensuite romancée dans Le Témoin de poussière de Michel Breitman (prix des Deux-Magots 1986) et racontée dans Mort à cinq voix docu-fiction réalisé par Werner Herzog en 1995.
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