Thursday, June 4, 2015

PERTARITO -- Paolo Diacono

ERICIO PUTEANO -- Historia: Barbaries, Libro 2. no. XV.
Jam tragico nuncio obftupefaElus Pertbaritits, ampliitfque tyrannum , quant fratrem timens, fugam ad Cacanum Humiorum Regem arripuit. Rodelindà uxore & filio Cuniperto Mediolani reliSlis. 

Sed jam magna fui parte ml fer, & in cariffimis pignoribus captus, citm à Rege hofpite rcjiceretur , ad hoflem redire flatuit, & cujus ftvitiam timuerat, clementiam experiri. 

Quid votis obeffef? 

Non Regnum fed incol limitas quPerfharitus ,quafi pati jamfortuna contumeliam pojfet, fratre oc*ifo ,fupplex effefuftinuit : & quia ampli us putavit Grimoaldus , reddere vitam , qukm Renum tripere ', faeilis fuit. Longé tamen aliud fata ordiebantur : ut ne feeurus effet _, qui parler e voluits nec liber a diferimine , quia falutem dumtaxat patins erat. Atque interea Rex novus deftinatis nuptiis potentiam firmatums m defponfam fibi Virginem, tori feeptriquefociam affumit. 

Et fie in famïliâ Aripcrti, Regiumpermanere nomen videbatur : quippe poft filios ner Diadema fumpferat. Vemt igitur Ficinum Pertharitus , & fua oblitus appellationis, fororem Reginam falutavit. Plenus muttut henevolentia hic congrejfus fuit, ac plané redire ad felicitatem profugus videbatur_, nïfi ejuoà non imperaret. Domus & familia proximam jnuper» fplendori vitam atluro datur. Quidfit? Viftndi & falutandi CAufà citrn fréquentes confinèrent , partim Longobardi, partim Infuhres ï hurnanitatis Rcgem pœnituk. Sic officia mcuere : & quia inexemplum beninitasmiferantis •valuit * extincla efi. A Populo coli, & regnum moliri , juxt.it habitum. Itaque ut Rex mem fblveretur , featndum parricidium non cxbormit. JSTuper manu , mine imperio cruentus , morti Pertharitum deftinat. Sed nihil infidu, nihil percujfores immiffi potuere ; elapfus efi. Arnica & ingeniofa Vnulfi fraude beneficium falutis fletit 3 qui inclufum & obfeffum urfinâ pelle circumtegens , & tancjuam pro mancipio pellens , cubiculo e.je cit. Dolum ingefta quoqut verbera veftkbant: & quia nox erat t falli Satellites potuere. Facinus quemadmodum Régi difplicuit , itafidei exemplum laudatum efi.


ARGUMENT
DE LATOISON If OR, TRAGEDIE repréfentée par la Troupe Royale du Marefis, chen M. le Marquis du Sourdeac % en [on Château de Neufhourg,pour jo'ùiffancepublique du Mariage du Roi _, & de la Paix avec TEfpagne -, & enfuite fur le Théâtre Royal du Marefls.


L'Antiquité n'a rien fait parler jusqu'à nous qui foit fi généralement connu que le voyage des Argonautes.

Mais comme les Historiens qui en ont voulu démêler la vérité dans la Fable qui l'enveloppe, ne s'accordent pas en tout, &que les Poètes qui l'ont embelli de leurs fi&ions n'ont pas pris la même route, j'ai crû que pour faciliter au Spectateur , l'intelligence entière de ce fujet , il étoit à propos de l'avertir de quelques particularités où je me fuis attaché, qui peutêtre ne font pas connues de tout le monde.

Elles font pour la plupart tirées de Valerius Flaccus , qui en a fait un Poëme Epique en Latin.
Pbryxus étoit fils d'Athamas , Roi de Thébes, & de Nephelé, qu'il répudia pour époufèr Ino. Cette féconde femme perfecuta fi bien ce jeune Prince , qu'il fut obligé de s'enfuir fur un mouton dont la laine étoit d'or , que fa mère lui donna après l'avoir reçu de Mercure. Il le facrifia à Mars , fi-tôt qu'il fut abordé à Colchos , & lui en appendit la dépouille dans une forêt qui lui étoit confacrée. Axtts , fils du Soleil, & Roi de cette Province, lui donna pour femme Chalciope fa fille aînée , dont il eut quatre fils , & mourut quelque temps après. Son ombre apparut enfuite à ce Moqarque & lui révéla que le deftin de fbn état dependoit de cette Toifon , qu'en même-temps qu'il la perdrait, il pevdroit auffi fon Royaume , & qu'il étoit iéfolu dans le Ciel, que Médce fon autre fille, auroit un époux étranger. Cette prédiction fit deux effets. D'un côté Aartes , pour conferver cette Toifon qu'il voyoit fi néceflaire à fa propre confervation , voulut en rendre la conquête impoflîble par le moyen des charmes de Circe fa fœur , & de Médée fa fille. Ces deux gavantes magiciennes firent en forte qu'on ne pouvoit s'en rendre maître, qu'après avoir dompté deux taureaux dont l'haeine étgit toute de feu , & leur avoir fait labourer le champ de Mars, où enfuite il falloir femer des dents de ferpents , dent naiffoient auiîi-tôt autant de Genfdarmes^qui tous cnfcmble attaquoient le téméraire qui fe hazardoi: à une fi dangereufeentreprife : & pour dernier péril, il fslloit combattre un dragon qui ne dormoit j?mais , & qui éro t le plus fidèle & le plus redoutable gardien de ce


tréfor. D'autre côcé les Rois voifins, jaloux de la grandeur d'Axtes, s'armèrent pour cette conquête, & entr'autrcs Perfes Ibn frère , Roi de la Cherfonéfè Taurique , & fils du Soleil comme lui. Comme il s'appuya du fecours des Scythes , Aaeres emprunta celui de Styrus , Roi d'Albanie , à qui il promit Médée , pour fatisfaire à l'ordre qu'il crovoit en avoir reçu du Ciel par cette ombre de Phrixus. Ils donnoienr bataille, & la victoire panchoit du côte de Perfes, lorfque Jafon fuivi de fes Argonautes, dont la valeur la fit tourner du
rarti contraire , &c en moins d'un mois ces feros firent remporter tant d'avantages art Roi de Colches fur les ennemis , qu'ils ftttent contraints de prendre la fuite, & d'abandonner leur camp. Ceft ici que commence la Pièce: mais avant que d'en venir au détail , il faut dire un mot de Jafen > & du dc£ fein qui l'amenoit à Colchos.
Il étoit fils d'Aefon , Roi de Theflalic, fur qui Pelias fon frère avoit ufurpe le Royaume. Ce Tyran étoit fils de Neptune & de Tyro, fille de Salmonée , qui époufà enfuite Cretheus père d'Aefon , que je viens de nommer. Cette ufurpation lui donnant la défiance ordinaire à ceux de fa forte , lui rendit fufpect le courage de Jafbn fon neveu , & légitime héritier de ce Royaume. Un Oracle qu'il reçut le confirma dans fes foupçons, fi bien que pour l'éloigner, ou plutôt pour le

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