Chênehutte-Trèves-Cunault | ||
L'église Notre-Dame de Cunault | ||
Administration | ||
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Pays | France | |
Région | Pays de la Loire | |
Département | Maine-et-Loire | |
Arrondissement | Saumur | |
Canton | Gennes | |
Intercommunalité | C. C. de Gennes | |
Maire Mandat | Jacques Retif 2008-2014 | |
Code postal | 49350 | |
Code commune | 49094 | |
Démographie | ||
Gentilé | Cunaldien, Cunaldienne Trèvois, Trèvoise Chênehuttois, Chênehuttoise | |
Population municipale | 1 038 hab. (2010) | |
Densité | 38 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | ||
Altitude | 30 m (min. : 20 m) (max. : 96 m) | |
Superficie | 27,61 km2 | |
Localisation | ||
Liens | ||
Site web | Site de Chênehutte-Trèves-Cunault | |
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La commune est née en 1973 de la fusion des anciennes communes de Chênehutte-les-Tuffeaux et Trèves-Cunault.
Sommaire[masquer] |
Géographie[modifier]
Localisation[modifier]
Commune angevine du Saumurois, Chênehutte-Trèves-Cunault se situe en rive gauche de la Loire (fleuve), sur les routes D751, Gennes - Saumur, et D214, Forges puis Doué la Fontaine[1].Géologie et relief[modifier]
L'altitude de la commune varie de 20 à 96 mètres[2], et son territoire s'étend sur une superficie de près de 28 km2 (2 761 hectares)[2].La commune se situe sur les unités paysagères du Val d'Anjou et du Plateau du Saumurois[3].
Toponymie et héraldique[modifier]
Nom de Chênehutte[modifier]
Formes anciennes du nom de Chênehutte : Carnonensis pagus au VIe siècle siècle, Canauthia en 1044 - 1055, Caneutia en 1055 - 1070[4], Chenchute en 1793, Chenchute et les Tuffeaux en 1801, suite à son regroupement entre 1793 et 1794 avec Les Tuffeaux, puis Chênehutte-les-Tuffeaux, et Chênehutte-Trèves-Cunault suite à son regroupement en 1973 avec Trèves-Cunault[5],[6].Carnonensis pagus semble être une cacographie pour *Canotensis pagus comme l'indique les formes suivantes. La forme actuelle Chênehutte est récente et résulte d'une réinterprètation graphique moderne d'après les mots français chêne et hutte.
Nom de Trèves[modifier]
En 769, les archives de Saint-Aubin nomment Clementiniaeum le pays appelé aujourd’hui Trèves. Comme les autres villages de la rive gauche de la Loire, Clementiniaeum avait essaimé sur la rive droite et formait avec cet essaim une seule population[réf. nécessaire]. Le Clementiniaeum de la rive droite conserva son nom transformé en celui de Saint-Clément, sans doute parce que l’église paroissiale qui y fut fondée en même temps que celle des Rosiers, fut, pour se conformer au vocable primitif, dédiée à saint Clément. Mais depuis longtemps, le Clementiniaeum de la rive gauche avait échangé son premier nom contre celui de Trèves. Le vocable Clementiniaeum pose un certain nombre de problèmes, car il ne correspond à aucun type toponymique attesté dans le nord de la Gaule. Peut-être faut il lire *Clementiniacum, nom de lieu gallo-roman en -acum, précédé de l'anthroponyme latin Clementinus (porté par un indigène).Trèves est attesté sous les formes de Trevie en 1036[7], Trevis castro en 1035-1053, Treves en 1793, Trèves en 1801, puis Trêves, avant de devenir Trèves-Cunault en 1839 après son rapprochement avec Cunault[8].
Célestin Port fait dériver le nom de Trèves du mot breton tref, issu du vieux breton treb, qui veut dire chapelle succursale ou fillette [9]. Depuis, les recherches toponymiques ont montré qu'aucun toponyme d'origine brittonique ne pouvait être formellement identifié en dehors de l'aire de diffusion du breton, c'est-à-dire en Bretagne historique. En réalité, certains linguistes associent le nom de Trèves à Trèves (Gard) et Trèves (Rhône) qu'ils relient soit au latin trivium « carrefour », soit à un nom de personne latin *Trebus non attesté[10]. Il est cependant possible, plutôt que de postuler un nom de personne latin *Trebus non attesté, que Trèves représente en fait le gaulois *treb- « habitation » attesté sous la forme -trebia dans Contrebia en Espagne. Cette racine, qui se perpétue dans le provençal trevar « habiter », est semblable à celle du brittonique treb.
Une légende veut que cette dénomination soit en rapport avec le mot français trêve. Jusqu’au Xe siècle, quoique dépendant du pagus (pays) angevin, Clementiniaeum reste soumis au comte de Blois et en particulier sous la domination du château de Saumur qui s’étendait jusqu’à Gennes et où commandait Gelduin, chef Viking passé à la solde du comte de Blois. Surpris un jour par l’approche imprévue d’une armée angevine, Gelduin envoya au-devant du comte Foulques Nerra pour lui proposer de faire accord et trêve. « Trêve, soit, dit le comte, et je veux la faire ici » et prit pied sur le terrain ennemi en élevant là même où il campait, pour tenir en bride le Saumurois, un château fort qui garda le nom. Ainsi du moins le raconte le chroniqueur, moine de Saint-Florent, presque contemporain de l’histoire.
Nom de Cunault[modifier]
Formes anciennes du nom de Cunault : Cunault en 1793 et 1801[11].Il s'agit vraisemblablement du nom de personne Cunaud, autrement graphié Cunault, pris absolument, et attesté dans la région[12]. La variante Cunault est attestée par deux actes dans le département du Maine-et-Loire[13].
Il remonte au germanique Cun-wald (de cun « hardi » cf. allemand kühn « courageux » et de waldan « gouverner » cf. allemand walten « régner »)[14].
Héraldique[modifier]
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : De gueules, au chevron d'or, chargé vers le chef d'une tour d'argent crénelée de trois pièces, d'une ancre de marinier surmontée d'une crosse d'évêque posées en barre, d'un pic de perreyeur surmonté d'une crosse d'évêque posées en bande, le tout de sable ; accompagné à dextre d'une chêne arraché, à senestre d'une hutte, les deux de sables ; en pointe une gabare de sable habillé d'argent, voguant sur champs d'azur. |
Histoire[modifier]
La commune de Chênehutte-Trèves-Cunault résulte de la fusion en 1973 des communes de Chênehutte-les-Tuffeaux et de Trèves-Cunault, toutes deux formées par la réunion de communes antérieures : Chénehutte et Les Tuffeaux, Trèves et Cunault[6].Le château de Trèves[modifier]
Ce premier château fort a été fondé peu avant 1026 par Foulque Nerra en vue de la prise de Saumur qui, à l'époque, était une possession du comte de Blois. Cette fondation fut comprise dans un programme logistique d'ensemble, car elle fut à peu près contemporaine de celle de Montreuil-Bellay. Le fief a été confié au comte de Sablé, Herbert le Rasoir, qui servait Foulques dans sa guerre de Touraine.La forteresse fut prise par le comte Foulques Réchin en 1068, détruite par son ordre et reconstruite par ses soins vers 1091. Entre-temps, le marché et le port qui existaient à Trèves furent transportés à Cunault. Mais en 1091, marché et port furent restitués à Trèves. Avant les évènements de 1068, l'église n'avait pas son emplacement actuel entre le château et la Loire. Selon le cartulaire de Saint-Aubin d'Angers, elle se trouvait dans le château. Le fief est donné à Geoffroy Fulcrade, chevalier, qui se fit ensuite moine à Saint-Florent, et dont le fils augmenta considérablement le bourg où il fonda les deux prieurés.
En 1147, le seigneur de Trèves est Renaud le Roux, qui part à la croisade avec Louis VII et sa suzeraine directe, Aliénor d'Aquitaine.
En 1206, le château de Trèves soutient victorieusement une attaque de l’armée de Jean sans Terre.
Vers 1230, la guerre entre le roi de France et le roi d'Angleterre inspire les auteurs du Lancelot en prose. Le château de Trèves devenant, dans ce long roman, l'une des places fortes aux mains des alliés du roi Arthur et aussi le lieu de naissance de Lancelot du Lac[15].
Enfin, de possesseurs en possesseurs cités par Célestin Port le château devient la propriété du chancelier de France, Robert le Maçon, en 1416 par achat.
En reconnaissance et récompense des services ci-dessus signalés et constatés dans ses lettres patentes du 7 novembre 1420, le Dauphin confirme à Lemaçon tous les droits antérieurs de la baronnie, ajoute ceux de « tribut et péage sur chaque pipe de vin passant la dite rivière de Loire en dévalant ou en montant par battel ou batteaux devant ledit chastel de Trèves ou traversant par charroi ladite châtellerie la somme de 10 deniers ; sur chaque muid de vin, 5 deniers, de même un minot de sel sur chaque muid de sel ».
En 1424, le Dauphin devenu roi accordait de plus à son chancelier, outre les trois anciennes foires qui se tenaient dans le bourg à la Saint-Luc, à la Saint-Matthieu, à la Sainte-Catherine, 3 nouvelles foires à tenir les mardis après l’Ascension et la Saint-Jean-Baptiste, avec marchés et assemblées tous les mardis, qui furent transférés à Cunaud ainsi que les foires en décembre 1762.
En 1435, ces privilèges royaux qui enrichissaient le pays (sans doute aux dépens des anciens marchés de Gennes) et qui rapportaient surtout au seigneur de beaux droits de prévôté, permirent au chancelier Lemaçon d’entreprendre et d’achever la reconstruction de son manoir et surtout du principal donjon. Le bourg qu’il abritait était devenu un véritable centre d’activité. Ses foires, ses péages, son port, l’importance de ses seigneurs y attiraient des populations de tout genre et avec elles aussi plus d’une misère. Il y existait, vers le XIVe siècle, une Maison-Dieu et une aumônerie, et quand Lemaçon mourut, il venait d’y « établir une maladrerie pour ladres, parce qu’il y est survenu pauvres gens mallades d’icelle maladie ». Le 8 mars 1479 et le lendemain, le roi Louis XI visita cette "Maladerie de Saint-Ladre pres Angers"[16].
Le tombeau de Lemaçon existe encore dans l’église de Trèves avec sa statue.
En 1616, Pierre de Laval capitaine de 50 hommes d’armes et baron de Lezay, agrandit et embellit de nouveau le château de Lemaçon.
Aux deux corps distincts et anciens du logis, Pierre de Laval fait ajouter un pavillon neuf d’habitation desservi par un grand jardin en terrasse. Devant le pont-levis, s’élevait encore au XVIIe siècle une motte dite la motte de Monsoreau qui avait sans doute porté le manoir primitif et qui, restée nue et vide jusqu’au XVIe siècle, fut alors chargée d’un corps de logis adossé à la chapelle reconstruite. Vers l’est était une autre motte, dite Barbacane (ouvrage de défense en avant du pont-levis). Vers la rivière et devant la tour qu’en séparait seulement un second jardin bas planté en verger, des Halles logeaient les marchands venus aux foires et les bouchers détaillants. Au haut des halles se tenait l’auditoire où le sénéchal rendait tous les quinze jours la justice pour les tenanciers de 17 paroisses. Tout auprès, dans la vallée, vers le coteau, s’étendaient autrefois deux étangs dont un seul était encore conservé au XVIIe siècle. Celui-ci alimentait à travers le jardin par un canal en pierres de taille un moulin banal qu’y avait construit Lemaçon et où le seigneur prélevait le vingtième du blé apporté. Sur un des quatre îlots de la Loire dépendants du domaine étaient plantés les piliers de justice. Le seigneur avait le droit de prélever sur les pêcheurs le premier saumon pris. Il donnait cinq sous à qui le lui apportait. Par contre, les autres pêcheurs ne devant pas de saumon payaient en monnaie au seigneur le surplus de cinq sous que leur premier saumon pris pouvait valoir. En plus chaque filet devait au château une nuit de travail. Le mardi-gras de chaque année, près de la borne qui séparait le fief de la baronnie et celui du prieuré de Cunaud, on voyait venir le cuisinier et le boulanger du prieur, l’un « garny de sa lardouère », l’autre « garny de son bluteau » avec leurs aides portant une pièce de bœuf d’un pied carré, trois pintes de vin dans un baril et une miche. Le seigneur de Trèves se trouvait là, et avec lui, sans doute, des pauvres pour en profiter.
Le maréchal de France, Maillé de Brezé, fit intervenir la haute influence du cardinal de Richelieu, son beau-frère, pour violenter les refus persistants d’Hilaire de Laval. Le cardinal ministre, en son propre nom, par acte du 8 mars 1642, se porta acquéreur, moyennant 200 000 livres dont 114 000 étaient déjà réclamées par les créanciers, et transmit le 16 la baronnie au maréchal dont la fille unique Claire-Clémence de Maillé venait d’épouser le Grand Condé.
À peine entré en possession, le maréchal de Maillé, pour empêcher Hilaire de Laval de bénéficier du privilège de retrait lignager qui permettait à une famille seigneuriale de recouvrer son domaine vendu, moyennant restitution du prix payé, se hâta de démolir une grande partie des travaux de Pierre de Laval et d’abandonner le reste à la destruction du temps, de telle sorte que quelques années après Rigaud, régisseur des châteaux de Trèves et de Milly pour le compte de Mlle de Clermont, fille du Grand Condé et de Claire-Clémence, lui écrivait dans un rapport que les habitations étaient en ruine et que d’immenses travaux seraient nécessaires pour les rendre habitables.
Devaient hommage à Trèves :
- Le fief de la Harielle, possédé par M. de Joreau.
- Le fief de l’Étang de Gennes, possédé par M. de Rochefort.
- Le fief de la Gennevraie, possédé par M. Buvau.
- Le fief de Sarré, possédé par M. de Neuville.
- Le fief de Lignières en Sarré, possédé par M. de Maurepas.
À propos des rentes dues à Trèves, Rigault, partant du principe que la levée de la Loire est construite sur le vrai fond de la baronnie, des rentes afférentes lui sont dues sur les deux rives, depuis Pocé, en la paroisse de Distré, jusqu’à Coutures.
En 1747 par échange du 23 mars, la terre de Trèves passa de la famille des Condé au comte Louis César d’Estrées et au maréchal Adrien Maurice de Noailles qui quatre jours après en firent cession pour la somme de 510 000 livres à Jean de Stapleton, seigneur irlandais, un des compagnons du roi Jacques, avec les châtellenies de Milly, Pocé, Villeneuve-Maillard, Sourches, Mardron, la Tour Ménives, toutes celles de Gennes que nous venons d’énumérer plus haut. C’est en faveur de ce nouveau venu que Louis XV, par lettres du 23 août 1747, érigea la baronnie en comté, en ajoutant aux seigneuries ci-dessus nommées les terres de Laillou, Baucheron, Virollais, Saugré, la Mimerolle, les Noyers Aménard et Laleau. Dès 1750, il fait abattre le château de Trèves, n’en conservant que le donjon. Un immense escalier monumental y donne accès. L’escalier intérieur dessert diverses salles voûtées, nues et désertes. Des cuisines occupent le soubassement ; plus bas encore sont les prisons.
Le domaine de Clementiniaeum avait été primitivement donné par les rois Pépin et Charlemagne à l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers qui en fit une paroisse. Les moines de cette abbaye établirent deux prieurés : celui de Saint-Aubin et celui de Saint-Macé, chacun avec leur chapelle. Les gens de Trèves ne devaient à leur seigneur que le service militaire, sous les ordres d’un agent de l’abbaye, pour le compte des barons. Ils étaient exempts de toutes les autres redevances féodales.
La commune de Chênehutte-Trèves-Cunault[modifier]
Chenchute absorbe entre 1790 et 1794 Les Tuffeaux, formant Chenchute et les Tuffeaux[5], en 1839 Trêves absorbe Cunault, formant Trêves-Cunault[8], puis le 1er janvier 1974 Chênehutte-les-Tuffeaux devient Chênehutte-Trèves-Cunault, suite à sa fusion avec Trèves-Cunault (fusion association)[6].Administration[modifier]
Administration municipale[modifier]
Intercommunalité[modifier]
La commune est membre de la Communauté de communes de Gennes et du syndicat mixte Pays Loire, Layon, Lys, Aubance.Population et société[modifier]
Évolution démographique[modifier]
En 2010, la commune comptait 1 038 habitants. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans, contrairement aux autres communes qui ont une enquête par sondage chaque année[Note 1],[Note 2].Pyramide des âges[modifier]
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (28,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,7 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 50,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,7 %, 15 à 29 ans = 11,7 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 24,5 %, plus de 60 ans = 26,2 %) ;
- 49,3 % de femmes (0 à 14 ans = 14,5 %, 15 à 29 ans = 12,6 %, 30 à 44 ans = 21 %, 45 à 59 ans = 21,7 %, plus de 60 ans = 30,1 %).
Population des anciennes communes[modifier]
Vie locale[modifier]
Ce village ligérien est distingué par le label départemental Villages de charme[21].Économie[modifier]
Sur 75 établissements présents sur la commune à fin 2010, 27 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 3 % du secteur de l'industrie, 9 % du secteur de la construction, 51 % de celui du commerce et des services et 11 % du secteur de l'administration et de la santé[22].Culture locale et patrimoine[modifier]
Lieux et monuments[modifier]
- Le Donjon : il date du XVe siècle et est classé monument historique[23].
- L'église prieurale Notre-Dame de Cunault est de style roman ; elle date du Moyen Âge.
- L'Église Saint-Aubin :
En 1106, Geoffroy Foulcrade, sénéchal du Réchin et nouveau maître du château, fit don de terrains à Saint-Aubin d'Angers pour la construction du prieuré et donne la date de 1106 comme la plus haute pour le début de la construction de l'église. La petite église de Trèves (XIe ‑ XIIe siècle) se dresse au pied du donjon. La chapelle fut construite en 1106. On ajoute un clocher au XIIIe siècle. Au XVe siècle, les murs latéraux sont renforcés et la nef couverte d'un beau berceau en charpente. La paroisse de Trèves est supprimée en 1809 et réunie à celle de Cunault. Abandonnée et en mauvais état, l'église est restaurée au milieu du XIXe siècle par Monseigneur Maupoint, originaire de Chênehutte.
L'intérieur de l'église, dépouillé, a gardé son aspect primitif. Les murs de la nef unique sont décorés de grandes arcades à cintres brisés reposant sur des colonnes. À la croisée du transept, une belle voûte sur trompe amorce une tour carrée surmontée d'une toiture en pavillon. La base du clocher, face à l'entrée, à droite, est ornée d'un grand arc plein cintre à la manière poitevine, atténuant ainsi l'austérité du mur. On remarquera un baptistère en porphyre orné de quatre masques en saillie, dont un à figure humaine avec une barbe taillée en carré à la romaine. Près de la croisée se trouve l'ancien tabernacle, lanterne en pierre blanche de style flamboyant de la fin du XVe siècle. Au fond du transept droit, sous une arcade se trouve le tombeau avec épitaphe et gisant de Robert le Mazcon, seigneur de Trèves et chancelier du roi Charles VII de France, qui mourut le 2 janvier 1443.
À l'extérieur, la façade, très simple, est ornée de trois arcs entre deux contreforts d'angle. Sous l'arcade centrale, la porte en plein cintre est décorée de petites dents de scie. Les murs présentent de grandes arcades en cintre brisé qui semblent avoir été ouvertes au XIIIe siècle pour donner peut-être accès à de grandes galeries latérales détruites aujourd'hui. On peut voir encore la trace des petites fenêtres du XIe siècle, celles que l'on voit datent du XIXe siècle. Le clocher-tour est sobre et massif, couronné d'une flèche de pierre de tuffeau du XVe siècle cantonnée de quatre lanternons.
L'église est classée monument historique[24]. - Église Saint-Maxenceul
- Église Notre-Dame des Tuffeaux
- Camp des Romains
- Chapelle Saint-Macé
Personnalités liées à la commune[modifier]
- Hervé Bazin, l'écrivain passa les dernières années de sa vie à Cunault. Une pierre tombale, portant son nom et ses dates de naissance et de décès, est visible dans le cimetière de Cunault.
- Armand Rivière[25], né en 1822 et mort en 1891 à Chénehutte-les-Tuffeaux, maire républicain de Tours en 1879, député d'Indre-et-Loire de 1879 à 1889.
Voir aussi[modifier]
Bibliographie[modifier]
- Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : A-C, t. 1, Angers, H. Siraudeau et Cie, 1965, 2e éd. (notice BnF no FRBNF331411051) [lire en ligne]
Articles connexes[modifier]
Liens externes[modifier]
- Chênehutte-Trèves-Cunault sur le site de l'Institut géographique national
- Chênehutte-Trèves-Cunault sur le site de l'Insee
Notes et références[modifier]
Notes[modifier]
- Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par la loi no 2002-276 du 27 février 2002 [archive], dite « loi de démocratie de proximité » relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V « des opérations de recensement », afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises. Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1er janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de cinq ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant aux années 2006, 2011, 2016, etc., ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références[modifier]
- IGN et BRGM, Géoportail Chênehutte-Trèves-Cunault (49), consulté le 2 septembre 2012
- IGN, Répertoire Géographique des Communes (RGC 2011) [archive], consulté le 2 septembre 2012 - Données consultables sur WikiAnjou [archive].
- Département de Maine et Loire - DIREN Pays de la Loire - DDE Maine et Loire, Atlas des paysages de Maine-et-Loire, Le Polygraphe, 2003, p. 72 et 86 - Données consultables sur WikiAnjou [archive].
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 185a
- EHESS, Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, Fiche de Chênehutte-Trèves-Cunault [archive], consultée le 24 mars 2013
Nom de la municipalité en 1793 (an II), selon le recensement réalisé sur l’ensemble du territoire français de l’époque, et en 1801, selon les « Arrêtés de réduction des justices de paix » (actes publiés au Bulletin des lois) constituant la première nomenclature officielle des circonscriptions administratives de la France contemporaine. - Insee, Code Officiel Géographique, Modifications des communes de Maine-et-Loire [archive], consultées le 24 juin 2012
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 686a
- EHESS, Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, Fiche de Trèves-Cunault [archive], consultée le 24 mars 2013
- Célestin Port, Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire [archive], Paris : J.B. Dumoulin, Angers - Lachèse et Dolbeau, t. 3, p. 627.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- EHESS, Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, Fiche de Cunault [archive], consultée le 24 mars 2013
- Site de géopatronyme : répartition du nom de famille Cunault [archive]
- Site de Géopatronyme
- Albert Dauzat (préface de Marie-Thérèse Morlet), Noms et prénoms de France, éditions Larousse 1980. p. 166.
- Goulven Péron, La légende de Lancelot du Lac en Anjou, Les Cahiers du Baugeois, n°92, mars 2012, pp.55-63, ISSN 0999 6001.
- Joseph Vaesen et Étienne Charavay, Lettres de Louis XI, t. XI "Itinéraire" p. 190, Librairie Renouard, Paris 1909
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui [archive] sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006 [archive], 2007 [archive], 2008 [archive], 2009 [archive], 2010 [archive]
- Évolution et structure de la population à Chênehutte-Trèves-Cunault en 2008 [archive], sur le site de l'Insee. Consulté le 24 mars 2012.
- Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 [archive], sur le site de l'Insee. Consulté le 24 mars 2012.
- Villages de charme, Chênehutte-Trèves-Cunault [archive], consulté le 2 septembre 2012
- Insee, Statistiques locales du territoire de Chênehutte-Trèves-Cunault (49) [archive], consultées le 30 décembre 2012
- Notice no PA00109385 [archive], base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00109381 [archive], base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Cf. page Tours, Liste des maires.
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